"Ku Chu", 2019
Keiko ARAI





Keiko Arai est née à Tokyo. Elle vit et travaille l'encre à Funibashi dans la préfecture de Chiba, non loin de Tokyo. Elle a fait de nombreuses expositions au Japon, mais aussi à l'étranger dont plusieurs à Paris et une en 2013 à Caen et plus récemment en juillet-août 2019 à l'espace culturel les Fosses d'Enfer à Saint-Rémy-Sur-orne (14). Elle fait partie du groupe de peintres Sumi-Ten à Tokyo, spécialisés dans l'encre japonaise (Sumi) et le papier japonais (Washi).

Ce livre dont les textes sont traduits en anglais et en japonais... retrace l'une de ses expériences picturales et méditatives autour de la réalisation de fusuma-é (oeuvres traditionnelles augmentées de nouveaux procédés sur douze éléments de cloisons coulissantes) pour deux salles de méditation d'un temple bouddhiste japonais.



Ku / au-delà du ciel



Les peintures que l’on trouve dans les temples du Japon sont le plus souvent des oeuvres figuratives représentant des fleurs, des oiseaux ou des paysages, ou encore des animaux imaginaires (dragons, etc.). Dans ces oeuvres, j’ai cherché à représenter un monde abstrait, spirituel, en me basant sur les techniques traditionnelles de l’encre de Chine (sumi) et du papier japonais (washi) et en y ajoutant de nouveaux procédés.

Dans ces fusuma-é, j’ai cherché à représenter le monde spirituel bouddhiste qui dépasse l’espace et le temps. La "mort" y est une présence sévère et impérieuse - elle résonne et conduit à l’éternité. La "vie", au contraire, est légère et vagabonde. Tant qu’existe le souffle venu de l’utérus, et malgré la maladie ou la vieillesse, l’homme regarde le monde réel en faisant face à lui-même. La vie et la mort sont indivisibles dans le monde intérieur du bouddhisme, telles l’endroit et l’envers d’une même chose. Sur terre, les hommes sont reliés entre eux, au-delà des frontières que constituent les pays ou les races. La sphère du "Kū" renferme également ce monde réel et lui est étroitement liée, par-delà l’espace et le temps.


Chu / au-delà de l'univers



Un temple bouddhiste est un endroit où se croisent la vie et la mort, où le présent se relie au passé et au futur. C’est aussi un endroit où nous ressentons le caractère précieux du temps qui passe, un endroit où, regardant vers le passé et vers le futur, nous réfléchissons à la manière dont nous devons vivre le présent.

La fin de la vie engendre une force qui donne naissance à la vie suivante. Je ressens que ces forces libérées ensemble sont les deux faces d’une même chose et que ces différents mondes se relient en un endroit très profond.


Les sentiments qui sont dans mon coeur sont le reflet de mon propre moi. J’ai l’impression que je peux les faire remonter à tout moment, qu’ils peuvent être là pour toujours. C’est quelque chose que je ressens fortement, même si cela peut paraître éphémère.

La salle du "Kū", sorte de Voie lactée du coeur où nos différents sentiments se relient au passé et au futur. Et la salle du "Chū", qui amène au monde spirituel avec la belle lumière profonde qui flotte sur les ténèbres de l’univers. Tels sont les deux espaces distincts que j’ai tenté de représenter avec cet ensemble de 12 éléments de cloisons coulissantes.




Format 15,5x23,5 cm, 58 pages. Tirage couleur en 130 exemplaires sur papier munken lynx 120g.
Prix de vente 10 € plus 3 € pour les frais de port pour un exemplaire. Si vous souhaitez acquérir un exemplaire, vous pouvez télécharger un BON de COMMANDE (au format pdf) et envoyer un chèque de 10 € plus 3 € de frais de port, à l'ordre de "Galerie 175 - Éditions du Chameau", au 15 rue Mélingue 14000 Caen.





Le bon de commande

  





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