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Livre : format 15,5 x 23,5 cm. Tirage offset couleur en 300 exemplaires sur papier MUNKEN Lynx 150 g, 56 pages . Prix de vente : 15 euros (+ 3 € de frais de port). Vous pouvez télécharger le bon de commande "pdf", ou envoyer directement un chèque de 15 euros, plus 3 euros de frais de port, à l'ordre de "Galerie 175 - Editions du Chameau", 154 Grande-Rue 14430 Dozulé.

La publication du livre "Le roman d'Arthur" a obtenu le soutien du Centre Régional des Lettres de Basse-Normandie et celui du Conseil Régional de Basse-Normandie.

A Caen, la rue Wace se trouve entre la rue des Chevaliers et la rue de l'Olifant du côté de la Fontaine Venoise, loin dans ce qui était la lande au XIIe, à l'époque où Maître Wace (1100-1180), ce trouvère normand, travaillait en cette ville à deux des premiers « romans » de l'histoire de la littérature européenne, dont l'un, best-seller alors, le roman de Brut, fut la source romane et romanesque de tous les « romans » dits de la Table ronde. En traduisant une chronique latine, il y invente ou ajoute des anecdotes issues de la tradition orale et populaire celtique comme l'existence de la "rounde table", des douze années de paix qui vont permettre aux chevaliers d'accomplir leurs prouesses et de courtiser leurs dames, enfin la prophétie finale de Merlin. Aussi quelques remarques sur les bienfaits de la courtoisie et de la paix, mêlant un peu plus le VIe siècle d'Arthur et le XIIe siècle du conteur, particulièrement dans cette réponse de Gauvain à Cador ( pour qui la paix et l'oisiveté sont synonymes de paresse et de débauche) : "la paix est bonne après la guerre, la terre est plus belle et meilleure. Jouer est bon, aimer aussi".

Ce Roman d'Arthur, réécrit par Alain Lambert en 26 pages ayant en première lettre la suite de l'alphabet, l'auteur a proposé à neuf artistes régionaux de l'illustrer en créant des lettrines alphabétiques inspirées de la tradition médiévale (tapisserie de Bayeux, manuscrits du Mont-St-Michel, enluminures, miniatures) et des différentes techniques contemporaines (peinture, collage, décollage, sérigraphie, dessin, photo, sculpture, tapisserie, encre...).

Le Collectif Wace : Martine Chenon, Darius, Fabienne Lachèvre Fongia, Alain Lambert, Yves Ledent, Bernard Louvel, Catherine Pique, Stéphanie Robledo, Patricia Segretinat, Serge Vandecasteele.

Des mots en Fête 8 décembre 2011 •

La visite du Camion des mots le 7 décembre à Villedieu-les-Poêles ouvre la voie à quatre jours de Festival.

Villedieu-les-Poêles voit les choses en grand pour accueillir le Camion des mots. Pour la première fois, la ville organise un Festival des mots pendant quatre jours pour montrer à la jeunesse que le français est aussi un espace de jeu et de découverte. Outre les animations ludiques offertes aux enfants par le célèbre poids lourd, pierre angulaire du Festival, des ateliers d’écriture étaient dispensés gratuitement par les professionnels de l’association Le Parchemin des limbes.
L’initiation aux lettrines a permis de créer des passerelles avec l’exposition sur les légendes arthuriennes organisée par la médiathèque jusqu’au 16 décembre*. En parallèle, Alain Lambert, auteur du collectif Wace, a présenté Le Roman d’Arthur (Editions du Chameau) dont les planches sont exposées au côté de blasons, d’écus et de reproductions de tapisseries. Ainsi, le Festival n’était pas réservé aux scolaires. Un public éclectique a pu se frotter aux secrets de la langue française. « Les ateliers de calligraphie et d’enluminure – technique d’illustration des manuscrits répandue au Moyen Age – ont participé à montrer que l’expression recèle de nombreuses possibilités », explique Laetitia Delaunay, coordinatrice du Projet Educatif Local (PEL). Cette initiative culturelle, destinée à encadrer la visite du Camion des mots, pourrait bien s’inscrire dans la durée. Une bonne nouvelle. Médiathèque de Villedieu-les-Poêles –

Le Roman d’Arthur - Éditions du Chameau
La légende arthurienne réenchantée

Dans cette réédition novatrice et joueuse, « le dit d’Arthur », extrait du Roman de Brut, trouve un nouveau souffle grâce à ses enluminures très contemporaines et au travail de réécriture d’Alain Lambert. Écrit à Caen par le trouvère Wace en 1155, Le Roman de Brut est l’un des premiers « romans » de l’histoire de la littérature européenne, « la source romane et romanesque de tous les "romans" dits de la Table ronde. En traduisant une chronique latine, il y invente ou ajoute des anecdotes issues de la tradition orale et populaire celtique ». Onze siècles plus tard, Alain Lambert joue à son tour avec le texte en le réécrivant afin « d’alléger les longues descriptions et généalogies pour en permettre une lecture moderne » et en le réorganisant et découpant en vingt-six pages dont la suite des premières lettres figure l’alphabet. Mais surtout, Alain Lambert convie dix artistes, lui y compris, du pays de Wace à illustrer ces 26 lettres : Martine Chenon, Darius, Fabienne Lachèvre-Frongia, Alain Lambert, Yves Ledent, Bernard Louvel, Catherine Pique, Stéphanie Robledo, Patricia Segretinat, Serge Vandecasteele. Se répartissant les lettres de l’alphabet (celles qu’ils choisissent font partie des lettres de leurs prénom et nom), ils composent pour chacune une lettrine selon leurs techniques propres : peinture, tapisserie, photographie, modelage, dessin, sérigraphie, photo, encre… Au final, un ensemble très contrasté : histoire médiévale relatée en français contemporain, cohabitation de techniques très diverses, de matériaux aussi. Avec Le Roman de Rou, Le Roman de Brut était censé légitimer la double ascendance, bretonne et normande, du duc Normandie et du roi d’Angleterre, Henri II. Ce Roman d’Arthur, version 2010, joue avec ses origines et les renouvelle ! Réjouissant.
Le Roman d’Arthur, Collectif Wace (Éditions du Chameau, 2010)
CRL Livre échange n°53 mars 2011 p11