"Inventaire du pré vert -
Notations émues autour du ballon rond
", 2011  
Philippe MOTHE - Maryvonne Le QUELLEC




Format 18 x 18 cm, 246 pages. Tirage numérique, en 200 exemplaires sur papier Munken Print White 80 g, couverture sur papier Centaure Ivoire 300 g. Présenté avec une jaquette sérigraphiée par Bernard Louvel sur papier Rives tradition 240 g. ISBN : 978-2-917437-24-7. Prix de vente 17 € (+ 3 € de frais de port).  Si vous souhaitez acquérir un exemplaire, vous pouvez télécharger un bon de commande (pdf) et envoyer un chèque de 17 € plus 3 € de frais de port, à l'ordre de "Galerie 175 - Éditions du Chameau", au 154 grande-rue 14430 Dozulé.

Frais de port : 3 € pour un exemplaire, 4 € pour deux exemplaires, 5 € pour trois exemplaires, 7 € pour cinq exemplaires, 10 € au delà.

À une époque où le football n’est souvent perçu qu’à travers ses paillettes et ses débordements, Philippe Mothe a eu envie de le dépeindre dans ses usages les plus modestes.
Ancien pratiquant, spectateur de longue date, il a choisi de l’évoquer depuis ces deux points de vue en s’attachant à ses acteurs (joueurs, arbitres, dirigeants, spectateurs), mais aussi en recensant ses lieux, objets, gestes, expressions et rites.
À travers de courtes notations, il a surtout voulu exprimer avec humour, l’émotion et la tendresse que lui inspire cet univers et en célébrer la poésie.
Maryvonne Le Quellec l'a accompagné dans cette aventure poétique avec ses collages et ses dessins tout aussi évocateurs.

Philippe Mothe est traducteur. Il vit et travaille en région parisienne. Maryvonne Le Quellec a illustré des livres notamment pour enfants aux Éditions du Jasmin et aux Éditions du Chameau.

pages 6 et 7

Douloureuse, tyrannique, l’impatience éprouvée aux abords du stade, le désir d'y être déjà, collé à la main courante ou calé dans le siège moulé. Un appel, une traction qui saisit au sortir du parking, du métro : malgré soi, le pas s’allonge sitôt entrevus les mâts d’éclairage, les découpes des tribunes. Alentour on se hâte avec un même risible détachement. Y ajouter le supplice des guichets – de la fouille parfois. En savoir déjà dedans, les entendre, présences encore éparses devant le lever de rideau. L’envie alors d’écarter le stadier, de s’engouffrer, l’effort pour contenir cette pulsion d’enfant. Se demander quand on s’assagira.

pages 8 et 9

Plaisante cette hutte de rive, excroissance insolite, où l’on se serre, touchante nichée, le temps d’un match. Sorte de chambre d’amis offerte aux visiteurs, de consulat temporaire. Faux air d’écope aussi, de trou du souffleur.

Dans ce bloc indistinct, inconnu sinon de renom, de classement, entr’aperçu s’échauffant, se discernent dès l’entame une qualité, un organigramme, qui inquiètent ou réconfortent. On sait vite quels cous tordre à cette hydre. Et si on le pourra, ou pas.

pages 18 et 19

Vinaigrés les reproches des hostiles, qui raillent le peu de tenue, de hauteur, de valeurs d’un jeu peuplé, à les croire, de rustres, de douillets. Qui déplorent, incrédules, la bêlante afición planétaire. Soit. Mais quand l’herbe tracée, quand les cages tendues, quand les vives casaques, quand les sèches volées, quand les souples parades, quand le son des barres, quand les filets secoués vous ont un jour brûlé les sens, que faire sinon en secret chérir ses stigmates…

Le bon de commande

  



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